L'OBÉSITÉ
Depuis plusieurs années, l'obésité, véritable fléau, touche de plus en plus de Français. Découvrez pourquoi et quels peuvent être les risques de l'obésité ou du surpoids. Adoptez les bonnes habitudes afin de combattre l'obésité !
L’obésité se définit comme un excès de masse grasse entraînant des inconvénients pour la santé.
En clinique, l’estimation de la masse grasse repose sur le calcul de l’indice de masse corporelle (IMC). Cet indice est le rapport du poids (exprimé en kg) sur le carré de la taille (exprimée en mètre).
Chez l’adulte, l’obésité est définie par un indice de masse corporelle égal ou supérieur à 30 kg/ (m²).
18, 5 < | Maigreur | |
18, 5 < | Poids souhaitable | > 24, 9 |
25 < | Surpoids | > 29, 9 |
30 < | Obésité | > 34, 9 |
35 < | Obésité sévère ou massive | > 39, 9 |
Obésité morbide | Supérieure à 40 |
Quelques chiffres
En France, la corpulence a fortement augmenté depuis 1990. Selon les enquêtes nationales sur l’obésité et le surpoids, la prévalence de l’obésité est passée de 8,2 % en 1997 à 9,6 % en 2000, à 11,3 % en 2003 et à 12,4 % en 2006. Sur la base des données de l’ENNS 2006 et sous l’hypothèse d’un taux de progression de 4 %, la France pourrait compter près de 30 % d’adultes obèses en 2020.
Un des objectifs nutritionnels prioritaires du PNNS (Plan national Nutrition et Santé) est de réduire de 20 % la prévalence du surpoids et de l’obésité chez les adultes et d’interrompre l’augmentation particulièrement élevée, au cours des dernières années.
Pourquoi un tel fléau ?
En cause : une importante mutation de l’environnement culturel, physique et socio-économique observée depuis les années 80-90. Elle résulte d’un déséquilibre entre l’apport alimentaire et la dépense énergétique. Ce déséquilibre s’est installé à cause du recul spectaculaire de l’activité physique et de la modification des habitudes alimentaires : absorption accrue de boissons sucrées et d’aliments à haute densité énergétique et pauvres en nutriments associée à une consommation insuffisante de fruits et de légumes.
Quels sont les risques pour la santé ?
En cas d’obésité infantile, le risque d’obésité à l’âge adulte est de 80 %. La pondérale élevée réduit l’espérance de vie de dix ans et contribue à l’apparition des maladies chroniques. Les risques cardiovasculaires ou de diabète sont multipliés par trois, le risque d’accident vasculaire cérébral par deux. La présence de graisses sur les artères constitue aussi un risque élevé d’hypertension artérielle.
Plus de 80 % des diabètes de type 2 peuvent être attribués à l’obésité.
Les problèmes rhumatologiques et respiratoires sont fréquents : 1 personne obèse sur 4 environ souffre d’apnée du sommeil.
Comment prévenir le surpoids et/ou l’obésité ?
Activité physique
La première recommandation est d’augmenter le niveau d’activité physique dans la vie quotidienne (marcher d’un pas soutenu plutôt que se déplacer en voiture, prendre les escaliers plutôt que les ascenseurs...) et au cours des loisirs. La pratique d’une activité programmée (2 à 3 fois par semaine) d’intensité supérieure pourra compléter cette mesure.
Conseils pour l’alimentation
Le Programme national Nutrition Santé propose 8 repères-clés nécessaires à un bon équilibre alimentaire et 1 repère dédié à l’activité physique.
- Les fruits et légumes : au moins 5 par jour, l’équivalent de minimum 400 g.
- Les produits laitiers : 3 par jour (3 ou 4 pour les enfants ou les adolescents)
- Les féculents à chaque repas.
- Viande, poisson, œuf : 1 à 2 fois par jour.
- Matières grasses : à limiter.
- Produits sucrés : à limiter.
- Sel : à limiter.
- Eau : à volonté pendant et entre les repas.
- Activité physique : au moins l’équivalent de 30 min de marche rapide par jour pour les adultes (au moins 1 h pour les enfants et les adolescents).
Au cours de l’enfance, les prises alimentaires sont influencées par l’environnement familial. Il est conseillé de diminuer la consommation d’aliments à forte teneur en graisse et sucre, de sensibiliser les enfants au respect des rythmes alimentaires : petit déjeuner suffisant, déjeuner équilibré, dîner pas trop abondant et enfin de les inciter à éviter les prises alimentaires hors des 3 repas et du goûter (pour les enfants).